Vendredi 19 juin

Passé à la fac hier dans l’après-midi envoyer en mail mon texte à mon directeur — j’espère qu’il le lira. Rien n’est moins sûr (encore moins l’est ce qu’il en pensera, mais pour ça, on verra plus tard ; et je suis prêt à le défendre). Paul montait en U-matic les derniers films reçus pour l’exposition, et il m’a montré celui qu’a réalisé Jérôme Courtois, qu’ils n’ont pas été d’accord pour admettre. Malgré mon a priori favorable, je n’ai pu que reconnaître qu’ils ont raison : c’est trop long, avec un rythme décousu, et peu d’intérêt au final ; seul le début est bien, quand il revêt en gros plan une tenue de foot ringarde et étriquée pour jouer avec un ballon dans la cuisine, le tout filmé en plans serrés. Il aurait dû couper là, et sa bande aurait eu sans problème sa place dans la sélection — des films souvent courts, et où la répétition joue un rôle notable ; mais il a fallu qu’il développe, qu’il cherche un fil narratif (qui plus est trop allusif), et ça gâche tout.

Barbecue en début de soirée chez Sylvain, avec un bon nombre des participants au concours qu’il a organisé très sérieusement (pronostiquer les soixante-quatre matchs de la Coupe du Monde, avec un point marqué lorsqu’on trouve la bonne orientation du résultat [nul, ou qui gagne], et trois pour le score exact, chacun ayant au départ misé cent francs. Pour le moment, c’est Loïc qui est en tête). Puis vu la seconde mi-temps de France-Arabie Saoudite sur l’écran géant de l’île Gloriette. On ne voit pas très bien, mais quel enthousiasme communicatif à chaque nouveau but de « notre » équipe ! Après avoir perdu peu à peu tout le monde, terminé avec Loïc et Paul devant une bière place du Bouffay ; parlé de littérature. Ils sont intéressés par lire ce que j’écris (et avec ce rythme effréné — dont la conséquence est un lever avant midi toujours éprouvant — je n’ai justement rien écrit cette semaine ; ni travaillé).