Mercredi 11 février — mais pour le nouveau monde, il faudra repasser…

Soirée très nantaise : verre dehors avec Clément et Nonos ; parlé des droits d’auteur, et puis des avocats. Pour une fois il n’est pas tard : 0:40 à l’horloge de l’ordinateur — et je n’ai bu qu’un Coca. Il faut dire qu’avant ça, vers neuf heures, je me suis senti si mal que j’ai bien cru que j’allais vomir. Toute la journée a été à l’avenant. Chez moi, les problèmes physiques et psychologiques sont si inextricablement liés que je serais bien en peine de préciser lesquels sont la cause et lesquels la conséquence, mais toujours est-il que je n’ai rien fait de la journée, et que j’ai été déprimé, malgré un temps qui nous projetait déjà en mai (« un joli temps pour l’amour… ») ; j’ai passé la plupart du temps affalé à poil dans mon fauteuil ou mon lit, sans rien faire, sans envie. Peut-être est-ce dû à la fête insatisfaisante dans l’appartement de Paul hier soir, où tout le monde était mou, et où Broerec en a fait un peu trop ; à ce que j’y ai trop bu sans envie, ou à ce que j’avais trop fumé dans l’après-midi en travaillant ses chansons avec Clément[1]… Il n’en faut pas beaucoup pour que je sois à ramasser à la petite cuillère, avec cette constante tendance à m’avilir.

Je n’ai déjà plus d’argent, aussi… je ne sais pas comment je fais, mais le fait est que le distributeur n’a pas voulu me donner le moindre billet. Du coup, ça m’a beaucoup refroidi, et lorsqu’on est passé à la FNAC Clément et moi en fin d’après-midi, je n’ai pas eu le cœur au moindre achat ; même pas l’album de Mark Hollis, que j’ai pourtant très envie d’écouter.

[1] Après-midi intéressant en revanche, si ce n’est productif (l’écriture est pour moi un processus trop personnel). Clément m’a montré tous les bouts de texte qu’il a écrits à droite à gauche, aussi les dernières chansons qu’il a enregistrées avant de quitter Montréal, et je lui ai appris comment chanter les textes que j’ai fait pour lui. Le résultat est concluant — et je suis bien sûr heureux qu’ils lui aient plu.