J’ai placé ce chapitre sous le signe du Nouveau Monde, mais ça relevait évidemment plus de la méthode Coué que d’un quelconque état de fait (si tant est que les états de faits existent), et j’ai souvent du mal à me le rappeler. Je suis toujours en devenir — pour être plus exact, dans l’attente du devenir. Vision romantique de l’existence. Je ne désespère pas qu’elle advienne. Tu es irrécupérable, mon pauvre France…
Ce matin en préparant du café, j’ai renversé un verre plein d’eau, trempant et délavant tous les papiers posés sur le dessus du meuble. Dans ma fureur, j’ai fait tomber un plateau à thé sur mon pommier d’amour déjà bien mal portant, et me suis répandu en injures horribles et en coups de pieds là où j’ai pu. Ensuite une fois calmé, j’ai taché le tee-shirt que je venais de passer à cause d’un couvercle qui ne fermait pas bien.
C’était bien mal commencer la journée à nouveau. J’ai pourtant décidé d’appliquer une organisation rigoureuse à son organisation (reproductible les jours suivants) : travail à ma chiotte de thèse de dix heures à une heure, et de quatorze à seize. Il faut que tout ça soit terminé au plus vite. C’est Clément qui m’a suggéré ce rythme — j’ai toujours besoin d’une personne de confiance qui me donne l’exemple, c’est malheureux.