Mardi 28 avril 1998, Nantes

Un gamin, dont j’avais « pris le carnet » en étude (en général un bon moyen de tenir les turbulents, par la menace d’une possible « observation »), alors que, faisant les cent pas dans la salle, je passais à ses côtés :

« Dis donc, François, t’es vachement bien habillé aujourd’hui !

Un voisin lui demande :

Parce qu’il n’est pas bien habillé les autres jours ?

— Si, mais ceux-là, il ne m’a pas pris mon carnet. »

Avec un grand sourire à la fois candide et sûr de son effet. J’éclatai de rire. Après une telle sortie, il n’y avait évidemment plus de risque pour lui.