Jeudi 23 juillet, Méliniac

Pluie presque toute la journée ; je l’ai passée à lire Gusdorf, et des nouvelles de Maupassant, dont j’avais oublié quel talent c’est. J’aime moins les amorces extérieures au récit où un personnage entreprend de raconter une histoire qui est le corps de la nouvelle en définitive, mais elles ne manquent pas de charme, et m’ont semblé caractéristiques du genre. L’art de la conclusion lapidaire est également magistral. Telle celle de « Souvenir » : « Ce fut mon premier adultère. »

Depuis hier, on attend l’arrivée dans la « maison de devant » de notre cousin Jean-Yves, « l’Américain » (il est marié à une Américaine et vit à Detroit) ; avec un peu de craintes : cela fait des années que nous ne sommes plus proches, et on risque de ne rien avoir à se dire du tout. J’anticipe la gêne des politesse creuses.