Dimanche, comme un dimanche

Je ne sais pas pourquoi je me mets maintenant à écrire. Cette fois, c’est l’habitude plus qu’autre chose qui crée la nécessité. J’en ai un peu assez de ne parvenir à rien faire se dégager de ces notes, accumulation répétitive de mes soirées. Je n’ai nulle grande passion à confesser (mon cœur est vide comme il l’a rarement été), ni grande pensée à développer. D’ailleurs, il m’arrive même trop souvent d’acquiescer à des lieux communs sans presque m’en apercevoir. En fait, c’est ça, malgré tous mes désirs, je suis très commun. Que voulez-vous ?

Ce midi, comme souvent (le dimanche seul est si ennuyeux !), déjeuner au Pont avec Joris et les parents. Et ça s’est très bien passé, peut-être parce que je suis moi-même relativement en forme malgré tout. Madeleine revient demain, elle quitte Romans-sur-Isère, et c’est sans regrets. Ça fait trois mois que je ne l’ai pas vue. Ensuite, je n’ai pas trouvé chez eux les parents de Clément, et j’ai poussé chez Adeline et Fred, un but que j’aime bien le dimanche, où Arnaud et Sophie étaient également, leur petite Pauline blottie contre le sein de maman. Arnaud joue de la contrebasse dans un groupe de chansons réalistes, où officie Fred parmi cinq autres membres, et ils répètent là. A priori un genre de musique que je n’aime pas du tout, mais ce qu’ils font n’est pas si mal, et surtout, le chanteur est très crédible dans son rôle. Il a de plus un air sympathique. C’est très bien qu’Arnaud et Fred jouent dans ce groupe ; ça fait quelque chose de plus, dont l’un comme l’autre avait besoin. Sont passés aussi Hugues, sa copine et leur fils, ce qui fait qu’avec les adorables Harpo et Groucho, il y avait pas mal de bébés. C’était une sorte de partie de campagne réduite et dans le jardin, vu qu’il a fait très beau.