Mardi soir

Courte soirée avec Ermold et Marie-Charlotte ; je ne comptais pas sortir, je suis un peu malade (fiévreux), mais il fallait en même temps bien que je récupère enfin mon cartable (ma sacoche, comme dit Ermold), même si ce qu’il contient n’est pas directement utile à mon travail de thèse. Elle a parfois les idées arrêtées, mais Marie-Charlotte est en fait trop gentille pour succomber aux mirages du milieu dans lequel son travail la fait entrer. Ensemble, elle et lui ne cessent de se disputer pour des riens (et elle n’est pas en reste pour commencer), mais pas sûr qu’elle se trouve bientôt un parisien branché pour le remplacer, au contraire de ce que clame Ermold. Peut-être que cela indique tout simplement qu’il tient à elle et a plus peur de la perdre qu’il ne l’avouerait ; il faut voir comme il se comporte parfois comme un gamin face à elle. Leur relation est usante à côtoyer, mais attendrissante aussi.

Passé ensuite chez Chepe, qui avait invité « deux super nanas très amoureuses de moi » — en fait Catherine Doinel et Ines, sa copine franco-espagnole, avec qui je n’ai pas avancé un poil, et qui repart demain (en fait je n’ai pas vraiment essayé). Je suis néanmoins sensible à l’attention de m’avoir invité.