Depuis quelques jours le Front National, notre parti d’extrême-droite, se déchire en plein jour, et de belle manière (après des mois, si ce n’est des années, d’affrontement larvé entre les deux têtes de l’hydre). Leur nature de fascistes brutaux ne peut plus faire de doute à personne ; non plus que le fait que les motive la seule ambition personnelle : ce pour quoi ils sont prêts à tout. Une Nuit des petits couteaux, en quelque sorte. Une mentalité qui montre aussi qu’ils ne peuvent avoir qu’une influence directe limitée dans la vie politique – du moins faut-il l’espérer. Même si leur rôle d’épouvantail est réel : les « partis traditionnels », plus ou moins terrorisés par leurs résultats électoraux, en sont venus eux aussi à placer au premier plan des questions – comme « l’immigration » – qui n’existent originellement que dans les fantasmes de l’extrême-droite. Alors que se focaliser sur elles évite de traiter d’autres problèmes, autrement plus épineux, et qui ont plus de poids sur la vie des gens. Et que c’est bien aussi pour ça que le FN progresse aux élections.