8.I.99

Ah ! je voudrais bien embarquer

Soirée au café où

j’avais pris rendez-vous avec

les discussions de haute volée :

et qui ont bien lieu

(la vérité de l’interprétation,

s’enflammer sur comment jouer Rameau

comme si j’y connaissais quelque chose)

Joris, Mathix et moi, très en verve contre Loïc obstiné

— la malheureuse Coline n’y comprenant rien.

Quand ensuite,

ils furent repartis, je me trouvai inondé

des sottises à la file de quelques

autres associés en beuveries

(que j’aurais mieux aimé ne pas trouver là ce soir

— mais c’est ainsi : certains, personne

avec qui boire un verre, et d’autres,

il y a pléthore : même

un message de Nonos une fois rentré, chose bien rare)

Là je ne m’y suis guère amusé,

j’étais

soudain

un

étranger

de

bas étage

et presque gêné                                                                                         même.

Puis à deux heures encore,

se battre pour ne pas aller

au Shaka contre leurs

vents et marées de

protestations perfidement calculées :

qu’il faut enfin savoir ne pas écouter.

Jamais rien n’est conforme

à mes attentes.