Mal à la tête, difficultés à me concentrer sur mon paquet de copies, comme sur toute chose sans doute qui seraient appelée à venir aujourd’hui. Le jour me passe au travers, je suis tout en même temps un bloc rigide qui fait obstacle au monde. Dilution et résistance.
« On résume au moment qu’on aborde et l’on pense alors de Singapour qu’il vaut la peine de s’y rendre ne serait-ce que pour voir un Chinois. Le chiffre des exportations et importations ne vaut pas qu’on l’y sacrifie. L’esprit reste plus libre pour apprécier comme il convient la sinistre plaisanterie que constitue le succès, dont Singapour est un bel exemple. Quand il n’y aura plus le succès, il y aura encore le Chinois. Pour s’en souvenir alors, n’allons pas l’oublier maintenant. Et Singapour est admirable pour autant qu’il est sur le chemin de la Chine. »
Apprécier comme il convient la sinistre plaisanterie que constitue le succès… Pour cette phrase, et pour celles qui l’entourent ici, qui sont d’un autre genre, c’est une bénédiction de voir surgir du passé un homme comme Jacques Viot (pas toujours aussi brillant ; il n’est pas aussi à l’aise avec tous les sujets qu’il aborde, mais qui peut le prétendre ?), même si c’est déjà trahir celui qui a orchestré de si magistrale manière sa disparition.