Mercredi 16 juin 1999, Nantes

Cet après-midi, j’ai passé à l’as la surveillance d’examen que je devais effectuer en fac de sciences ; elle m’était complètement sortie de l’esprit. J’avais décidé de ne pas sortir ce soir, mais je n’ai pas su résister à l’appel de Marie-Charlotte. Surprise, elle s’est décolorée en blond platine ! Quelques heures plus flesselliennes que jamais. Terminé, une fois tout le monde rentré chez soi, avec Christophe Tessier, croisé par hasard un instant plus tôt, à discuter de l’évolution de l’art. J’apprends qu’il a été longtemps pianiste dans des bars et des hôtels ; jusqu’il y a deux-trois ans. Ma propre situation ne m’angoisse pas : elle me désespère.

Marie-Charlotte : « Ouais, France, c’est encore Marie-Charlotte, ben écoute, on est… je sais plus, quoi… mercredi, il est six heures moins le quart. J’ai pas très bien compris ton message, je sais pas si tu peux venir prendre un pot aujourd’hui ou quoi. Bon, moi, je reste a priori jusqu’à vendredi. Ben voilà, tu peux me rappeler, je t’embrasse. »

Chepe : « France, salut, c’est Chepe encore une fois. Je te laisse un nouveau message pour te dire que je t’appelais — mercredi 21h… 21h20 — ben tout simplement pour… pour parler… ; ben, je sais pas… pour… pour savoir ce que tu… devenais. Et c’est tout. Bien. Hasta pronto [suit une phrase en espagnol que je n’ai pas comprise], etc… allez ciao salut. »