Après une nouvelle soirée à boire comme un trou, à la soirée de fermeture du Saguaro, où on a agrémenté notre habituelle consommation de demis de verres de tequila offerts (ils ne payaient pas souvent de verres au Saguaro —pourtant on peut dire qu’on aura été des clients réguliers ; même si la périodicité de nos visites n’était plus aussi effrénée qu’il y a deux ans, on a toujours été de « bons clients », en particulier Broerec et moi : on en avait quand même fait notre lieu de rendez-vous habituel), et où Chepe et moi sommes restés plus d’une heure ensuite à discuter sur le trottoir au milieu de la rue du Calvaire, je n’avais pas vraiment envie de sortir à nouveau. Mais Chepe nous avait invité à boire un verre et manger un morceau, en partie pour célébrer la venue à Nantes d’une de ses copines barcelonaises. Il fallait bien que j’y aille – en me promettant de ne pas rentrer tard, pour ne pas ramer tout le dimanche le corps à la dérive. D’ailleurs, je me suis fait surprendre par la pluie à peine tourné le premier coin de rue à la sortie de chez moi, et (même si ce n’était pas entièrement désagréable, j’aime l’odeur que le sol dégage lorsque, tiède encore, il est touché par les premières gouttes), je suis arrivé chez lui trempé comme une soupe : en général, ce n’est pas la meilleure façon de débuter quelque chose.