Mardi 13 juillet 1999, Nantes

Plus de deux heures au téléphone avec Clément dans l’après-midi (dont une où c’est moi qui l’appelais, au tarif plein, ça va me coûter pas mal). L’initiative en est venue à Hélène : puisqu’il parlait depuis longtemps de m’appeler, et repoussait sans cesse, elle a pris l’initiative de le faire, sans rien lui dire. Discuté de tout et de rien. Pour le moment, il est placier dans un cinéma « d’art et essai » (qualificatif moins sélectif qu’ici), emploi emmerdant, qu’il quittera bientôt pour celui d’assistant monteur. Travailler est pour lui un crève-cœur nécessaire : ça repousse aux calendes grecques à chaque fois ses projets artistiques personnels.

Pour changer une ampoule qui avait pété pendant l’orage hier soir (un très bel orage, juste au-dessus de nos têtes, comme il s’en produit très peu sur Nantes ; le chat et moi sommes restés à la fenêtre longuement pour regarder les éclairs et la pluie tomber dru), j’ai disjoncté sans penser que mon répondeur allait effacer ses messages — et j’étais loin d’être à jour dans leur transcription (puisque je me suis mis à les reporter ici, comme un autre éclairage sur ces minuscules aventures) : explication de ce qu’il n’y en a aucun pour ce dernier mois[1]. Pour le reste, sué comme une vache sur Gagnepain ; sur le modèle de la conceptualisation — préalable des préalables à mon attaque de Chomsky et ses sbires.

[1] Cela dit, c’est une activité très chiante que de les transcrire. Ça prend un temps fou. J’imagine celui qu’a dû passer Joris pour transcrire les deux heures de conversation entre Mathix et moi pour son film. Et comme doit être fastidieux cette partie du travail d’intervieweur pour la presse écrite.