Pluie et orages violents toute la journée. Continué de lire mon histoire de la philosophie. Le soir, sorti avec Broerec et Céleste au 13&3, et j’étais bien plus en forme que je ne l’aurais supposé[1]. Bientôt rejoints par Loïc et Coline, qui eux sortaient d’un restaurant du Bouffay. À nouveau pas mal discuté de son disque, dont il vient de commencer le mixage.
Alors que je rentrais, croisé le fameux Wolbodo, qui m’a engagé à monter chez son frère, Adalard : y étaient la « petite bande », Radulphe et Radulphine (vite partis), René Bergère avec la fille dont je croyais qu’il était séparé depuis un an : on dirait que ça lui fait du bien, pour une fois, il n’était pas saoul — ce qui se sentait à ce qu’il n’avait pas son insupportable haleine de chacal lorsqu’il me parlait. En fouillant dans l’imposant bac de vieux vinyles (mal rangés) d’Adalard, regorgeant de vieilleries passionnantes, des Gainsbourg, les Ramones, Coltrane, le Velvet, Talking Heads, Charles Mingus, etc. discussion assez pointue sur l’interprétation avec René : décidément plus fin qu’on ne le penserait à ne le voir que dans les bars. Avant ça, ils étaient partis dans les histoires de famille (ils se connaissent tous comme les doigts d’un gant), et il m’avait raconté en détail ses déboires avec ses propres parents — « parce que je ne les connais pas ». Ces derniers temps je réévalue Adalard à fond. Il vaut vraiment plus que la façon dont on s’était accoutumés à le voir dans mon cercle — plus que, peut-être, l’image qu’il donnait de lui-même. En fait, il n’a rien perdu de sa classe.
[1] En revanche en arrivant, j’étais le premier, et me suis dirigé vers Marc Ausone pour lui dire quelques mots, et je me suis vite trouvé sec (et comme lui non plus n’est guère loquace…).