Jeudi 13 janvier 2000, Nantes

Tôt ce matin est né le bébé de Claire à Marseille. Javier a téléphoné vers midi ; il s’appelle Malo. À nouveau, je travaille très peu ; le temps, dehors, est extraordinairement gris et brumeux. Je n’arrête pas de penser à Florence Lemoine, à qui je n’avais jamais été présenté avant samedi, et qui ne m’a pourtant pas particulièrement plu (ce qui n’a pas empêché une nuit presque entière de conversation au ton amical — où j’ai souvent dû faire preuve de maladresse).

Park Galerie : vernissage d’une expo au goût de déjà-vu (Nicolas Floc’h, l’artiste nantais qui pourtant monte, à ce que dit Bohémond). Qui plus est mal achalandée ; et le vin était immonde (je n’en ai d’ailleurs pas bu). Comme en plus il faisait un froid à tuer dans la galerie (j’avais les pieds gelés), le verdict est que ce vernissage ne répondait pas du tout à sa fonction. Un verre ensuite au Flesselles avec Ermold, Broerec et Matt — où j’ai dû empêcher le premier de faire tout un pataquès sur ma nuit de samedi (que je lui avais racontée dès le lendemain). Mais il a compris, et s’est même excusé : une première. Parce qu’il ne s’est rien passé, et que, comme j’aimerais bien qu’il s’en passe, je ne tiens pas à ce qu’on fasse de ça une quelconque publicité — ce genre de choses préfère l’ombre pour naître. Puis crémaillère chez Sylvain rue Jean Jaurès. Appartement exigu, et la compagnie ne m’a pas passionné : bu des bières et fumé pour que le temps ne semble pas trop long, puis rentré avant minuit, en même temps que Joris.

À trois heures du matin, réveillé par un coup de téléphone de Sonia : elle me les casse un peu ; trois heures, ça ne va pas du tout.