Jeudi 20 mars

C’est le printemps. Hier soir je suis encore sorti. Flesselles et Saguaro, de huit heures et demie à minuit. J’ai revu Adalard pour la première fois depuis la nuit d’occupation de la fac, sans acrimonie ; mais notre rapport n’était pas non plus dégagé de toute gêne, et j’ai craint toute la soirée comme le diable que le sujet de Sarah soit mis sur le tapis par les autres (Sarah avec qui sa relation n’est peut-être pas si claire).

Je commence à dépenser vraiment beaucoup trop d’argent dans les bars, au moins six cents francs tous les mois — une grosse somme pour moi ; si j’ajoute les cigarettes, ça doit dépasser les mille. Comme je viens d’acheter un ordinateur 11000F, celui sur lequel j’écris ces notes depuis le 16 février, il va falloir que j’apprenne à me restreindre, je n’ai plus des masses d’économies.