Hier soir, rien fait, je suis resté tout seul comme un con — enfin peut-être pas comme un con, puisque j’ai écrit, et que j’avais ces derniers temps trouvé peu de temps pour le faire — mais aujourd’hui j’ai décidé Joris à aller rejoindre Paul et d’autres à la pointe Saint-Gildas (puis mon vieux copain « Père », Stéphane Pernon, est arrivé avec sa nouvelle copine[1]). On n’y a pas fait grand-chose, du cerf-volant à côté de la plage, etc. mais il y avait du soleil, et c’était déjà pas mal. De toute façon, toute cette région du sud de l’estuaire n’est pas terrible ; avant Pornic, c’est tout plat, c’est sans doute les alluvions de la Loire qui se sont accumulés au cours des millénaires et ont comblé cette portion de la mer, et puis c’est sans charme ; on se croirait dans un film de vacances des années 60 (mais c’est fou ce qu’il aura fait beau depuis un mois). Victoria m’a dit qu’elle savait depuis longtemps que Sarah s’était remise avec Adalard. Je ne vais pas en faire tout un monde. Je vais juste essayer de cesser de tomber amoureux toutes les cinq minutes ; tant pis si je suis loser avec les filles : quelque chose finira bien par se produire avec quelqu’un qui vaudra le coup. Clément m’a écrit une lettre réconfortante à ce sujet depuis Toulouse ; après l’avoir lue, j’en avais presque les larmes aux yeux. Voilà un ami. Et puis je ne veux pas continuer à ne pas voir Adalard pour ça ; je l’aime bien, ce serait trop idiot. Inutile de faire de tout ça une tragédie.
Au retour, on est tous allés chez Paul et Victoria regarder Trainspotting, film rigolo par moments, mais inégal.
[1]J’ai encore failli faire une gaffe en l’appelant Marie-Anne, le nom de l’ancienne : en plus je sais qu’il continue de la voir à Rennes en cachette (et qui sait s’il n’en a pas une troisième fille quelque part encore ?) ; les choses sont tout de même mal réparties.