Je n’ai pas beaucoup dormi. Ce n’est pas que je me sois couché tard (je suis tout de même resté longtemps devant l’ordinateur à bricoler un rythme au sampler), mais j’ai bu trop de café alors qu’il était déjà minuit ; jusqu’à cinq heures, je me suis tourné et retourné dans mon lit sans trouver le sommeil, sans parvenir à m’immerger dans les demi-rêves consistants qui en sont le signe annonciateur. J’étais chez Arnaud et Sophie, pour une petite soirée calme et sereine autour de quelques bouteilles de vin, flatté d’être parmi ceux auxquels ils avaient pensé en premier. Un temps j’en ai eu assez de toujours voir mes amis ; mais maintenant, c’est de traîner dans les bars qui me gave.
Ferni, croisé allée de Flesselles sous la pluie en me rendant impasse Saint-Laurent, m’a prêté le dernier livre où est paru un article de lui : comment refonder l’analyse de la poésie ; globalement les principes qu’au travers des mailles contraignantes de l’enseignement j’ai moi-même cherché à faire passer cette année.