Mardi 13 mai 1997

Lu « La méningite et son ombre » d’Horacio Quiroga, très belle et émouvante nouvelle d’amour. Je pense en envoyer une photocopie à Clément.

Longue conversation téléphonique avec Mathieu, à de nombreux égards mon alter ego. Puis Arnaud est passé. Ensuite je suis allé voir un film de Mizoguchi au Cinématographe, qui ne m’a pas accroché (je crois surtout à cause du décalage temporel) ; en tout cas c’est la première fois de ma vie que j’allais au cinéma tout seul, c’était un peu mélancolique. En rentrant, j’ai appelé Joris, qui m’avait laissé un message, et de fil en aiguille on est resté une heure et demie à discuter, de nos relations avec les filles, du complexe Père et de nos autres amis (leurs défauts, leurs qualités, pourquoi on les aime), de partir à l’étranger : tout est parti de ses amantes, dont il a commencé à parler de lui-même, dans un de ces moments où on éprouve le besoin de se raconter en confiance. En fin de semaine, il participe avec Père au tournage d’un documentaire pour la télévision à Saint-Malo (si j’ai bien compris) : c’est bien. Ce n’est que maintenant, à une heure passée, que je trouve le temps de dîner.

Comme presque à chaque fois, sur le chemin du retour, j’ai espéré, passant le long de la poste centrale, rencontrer ***, ainsi que ça c’était passé en février le soir où Ermold avait quitté sa copine — elle revenait alors de chez Audrey. Sur le moment, ça ne m’avait pas paru être un fait assez remarquable pour valoir d’être noté.