En début de soirée, j’ai passé deux heures au téléphone avec Marie-Charlotte ; on a été interrompus par l’arrivée inopinée d’Ermold, revenu plus tôt que prévu de Lille, et dont elle pense toujours qu’il ne vaut mieux pas qu’il sache ce genre de choses — enfin elle me l’a passé, puisque c’était à l’origine pour le joindre que je l’appelais elle (pour avoir son numéro de téléphone). Je ne pensais pas d’ailleurs rester longtemps, et puis de fil en aiguille, on a parlé, parlé, allant vers des sujets de plus en plus personnels et se laissant emballer par la conversation avec plaisir. Je gardais un peu de distance, parce que, même si je l’aime bien, je ne pense pas la connaître assez pour en lâcher trop. Elle, était à l’aise, plus libre de ses propos, plus drôle aussi. Pourtant je n’avais aucune envie que ça s’arrête, et cherchais comment relancer sans en faire trop si jamais le silence devait venir (ce qui ne s’est pas produit).