Dimanche 13 juillet

Eût été le jour où, dans d’autres circonstances, j’eus souhaité son anniversaire à Stéphanie. Mais elle ne fait vraiment plus partie de ma vie — ainsi vont les choses (si les relations sont des choses).

Après avoir longuement hésité, je suis allé chez Paul et Victoria dans la soirée, où était également leur copain Christophe revenu de Paris. En marchant, je lisais un recueil de nouvelles de Gyula Krúdy que j’ai évidemment oublié ensuite là-bas. Soirée jusqu’à pas d’heures. Je n’arrive pas du tout à maîtriser mon emploi du temps ; je suis ballotté au gré des courants, et ne fais strictement rien de constructif de mes journées. Ça commence à beaucoup me faire souffrir. On a joué au Risk, et j’ai gagné, facilement ; la partie avait pourtant mal commencé, quand je me suis trompé sur mes cartes et ai cru pouvoir sortir une combinaison : pour un peu mon objectif était dévoilé. Ensuite Paul a montré à Christophe Paul et ses copains, qu’il n’a pas aimé ; il est trop classique pour aimer, au-delà des défauts criants de ce qui reste un film amateur pour s’amuser — qui sera de remonté à l’automne, quand Joris pourra trouver du temps pour le faire avec Père.