Pour la première fois depuis un bon mois le plafond a été très bas toute la journée, et la pluie sans cesse menaçante. J’ai dû aller à la FNAC pour prendre une place pour le concert de Tindersticks dans quinze jours. Cette usine déshumanisée m’excède toujours autant. J’en ai quand même profité pour acheter des disques ; le nouveau single de Sonic Youth, que je n’avais pas trouvé à Tacoma, et l’album de Death in Vegas, dont j’avais envie, sans pourtant jamais rien en avoir entendu (c’est un de ces groupes maintenant nombreux de DJs peu médiatiques dont la musique s’apparente de près ou de loin au trip hop ou au dub — une manière d’envisager la composition très loin du rock à guitare, en général. Sans que j’y connaisse grand-chose, ça m’attire, mais je trouve souvent les disques décevants sur la longueur, sans doute parce que certaines de leurs références me sont assez étrangères). Le Sonic Youth est pas mal : quatre morceaux instrumentaux sortis sur leur propre label. Leur genre est reconnaissable entre tous, mais ils ne me semblent pas distancés par les musiques expérimentales actuelles.

En fin d’après-midi, Broerec a appelé pour suggérer qu’on aille boire : il rentre juste de vacances. J’ai préféré inventer un prétexte pour me défiler (même si je n’ai vu personne de la journée : je suis passé chez Joris quand j’étais dans le centre, mais il n’était pas là), je me sens hyper fatigué.