Samedi octobre 4

Coup de téléphone des plus inattendus. Par bonheur je n’ai pas répondu (croyant que c’était l’erreur de numéro de la minute précédente qui se renouvelait), parce que je n’aurais vraiment pas su quoi répondre. C’était Sonia, ma donc… collègue, qui proposait qu’on aille à la mer ; avec deux autres qui travaillent avec nous. Drôle de proposition. Je n’ai pas grand temps pour réfléchir, mais ça me tenterait presque : pour voir… — pour de mauvaises raisons, évidemment. J’aurais vraiment préféré ne pas avoir à me poser la question (ma perspective de l’après-midi pas folichonne, quoique nécessaire : terminer la lecture de Language & Mind, aller faire des courses, commencer à préparer mon cours de jeudi prochain). Coïncidence, je me suis justement plu à imaginer, cette nuit avant de m’endormir, faire une promenade en sa compagnie sur la côte[1].

[1] Ma décision de ne pas y aller est prise. Le téléphone a sonné une seconde fois, mais on n’a pas laissé de message. La seule raison qui m’aurait fait accepter est trop loin d’une simple sympathie mutuelle : les conditions n’en sont pas remplies. J’ai choisi de travailler en même temps qu’elle pour des questions d’emploi du temps à la fac, mais aussi pour avoir le reste de la semaine à moi (c’est-à-dire à rien, mais ça, c’est autre chose), et il commence à y avoir trop d’interférences… Je suis difficile en amitié, ça ne se fait pas comme ça. Et la perspective de sortir avec des collègues (rien que le nom me fait grincer des dents) n’a rien de réjouissant. Genre je n’ai pas d’amis….