Mardi 4 novembre

Plus trop envie d’écrire ici ces derniers temps (je le fais encore pas mal ; question d’habitude). Est-ce dû à mon travail, qui me donne le soir surtout envie de sortir voir des gens ? est-ce dû à mes relations intermittentes avec la petite Sonia ? à tout autre chose ? Je ne vois plus que l’écriture de ces notes ait un quelconque pouvoir, ne serait-ce que d’évocation de mon réel. Je n’y vois plus qu’un verbiage lancé sur le vide bleu clair, très ténu, inutile, et qui ne parvient pas à y prendre corps. Il glisse à la surface, s’étiole, finit par s’y perdre, comme le panache blanc et acide laissé par les avions derrière eux. Traces d’un combustible qui lui ne fait rien avancer, et panache bien étiolé.