En rentrant de chez Joris avant-hier soir, je me suis comme d’habitude affalé quelques instants devant la télé avant de me coucher, toutes lumière éteintes, et on a soudain sonné à l’interphone. C’était Sonia. Elle s’est confondue en excuses. La visite à laquelle j’étais le moins préparé. Je lui ai ouvert en disant que « non, non, ça ne me dérangeait pas du tout », mais en fait ça me faisait tout à fait chier qu’elle soit là. Elle avait déménagé dans l’après-midi, et une fois tout terminé, tout le monde rentré chez soi (j’étais d’autant plus ennuyé que je culpabilisais de ne pas l’avoir aidée quoique je n’en aie pas eu l’intention une seule seconde), impossible de retrouver la clef du nouvel appartement ! Ne sachant où dormir, elle a conduit jusqu’en bas de chez moi, mais il n’y avait encore personne et elle s’est endormie dans sa voiture. Ce n’est qu’en se réveillant par hasard à cause du froid qu’elle a vu le halo bleuté de la télé et s’est décidée à sonner. Je ne pouvais la laisser dehors. Elle voulait dormir dans le fauteuil, mais j’ai refusé, je lui ai proposé un duvet pour s’allonger sur mon lit à mes côtés, mais le désir sexuel est monté, je l’ai attirée avec moi sous la couette où on s’est mis nus. J’étais excité, mais tout est retombé précipitamment quand je lui ai mis la main à la chatte et qu’en est ressortie une odeur abominable, si forte que j’ai bien regardé les traces laissées sur les draps par ma main précipitamment essuyée pour m’assurer que je ne m’étais pas trompé d’orifice et que ce n’était pas de la merde. L’odeur était atrocement tenace, et elle venait pourtant de prendre une douche dans ma salle de bain… Sous mes doigts, dans son vagin, j’avais senti une grosseur bizarre, comme si son utérus avait poussé vers le bas de manière démesurée. J’ai failli vomir, et suis parti précipitamment me laver les mains au savon ; mais comme elle était juste en train de ma tailler une pipe et qu’elle sait que j’ai le gland très sensible, elle a cru seulement m’avoir fait mal. Je ne voulais pas la décevoir, et on a quand même fait l’amour, mais un peu à la sauvette, et j’ai bien pris garde de ne pas m’approcher de son sexe. C’est seulement ensuite qu’elle m’a demandé si j’avais remarqué, et elle a dit qu’elle ne comprenait pas, que ça durait depuis un certain temps, que ça lui faisait mal, et que c’était très très gênant ; elle a même parlé de maladie vénérienne peut-être (c’est vrai que j’aurais pu mettre un préservatif, mais je crois que ça m’aurait coupé tout élan, tellement je n’aime pas ça). Et puis elle est allée prendre à nouveau une douche ; et comme elle s’éternisait dans la salle de bain, je me suis approché de la porte et lui ai demandé si ça allait : elle a sangloté noooon ! honteuse, désespérée.
Elle avait oublié un tampon, à la fin de ses dernières règles. C’était ça l’explication. La pauvre. Elle est tellement perturbée en ce moment… Elle ne sait plus du tout où elle en est, et non plus ce qu’elle fait. J’ai fait ce que j’ai pu pour la consoler, la rassurer. Heureusement qu’elle s’en est rendu compte, ça aurait pu être très grave à force ; mais il n’y avait pas de quoi avoir honte, elle n’y étais pour rien, d’une certaine manière. Je me sentais très coupable : c’est quand même bien à cause de moi que tout cela se produit.