Jeudi 8

17h00. Joris vient de me proposer un Risk ce soir chez Loïc et Coline, et j’ai refusé. J’ai donné comme prétexte que je ne pouvais me permettre de sortir aussi tard (le jeu peut durer longtemps). Ce n’est pas la seule raison. Je n’en avais pas envie, et ça venait contrecarrer les projets que j’avais commencé à formuler pour ce soir, qui n’ont pourtant rien de passionnant (aller boire un verre avec Broerec, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vus). Mais ce refus me met mal à l’aise, comme à chaque fois : je ne sais pas dire non. J’ai peur que ça blesse, peur de ne pas passer pour ce que je voudrais passer. D’autant que, si je prends le cas de Loïc, ce n’est pas la première fois que je traîne les pieds : trop balisé. Il n’en faut pas lourd pour me déprimer, malgré la thérapie, et pratiquement tout m’ennuie : un Risk bien installé, sans inconnu. Mon état d’esprit gâche un peu tout.