Maintenant j’attends Clément. J’ai quelques textes de chansons à lui proposer.
Je reviens de quelques courses : un cadeau pour Madeleine (c’est son anniversaire lundi), et de quoi faire un gâteau basque, qu’elle m’a demandé comme dessert pour quand on le fêtera (lundi même : c’est les vacances). Pour le cadeau, je savais que ce serait un livre, mais j’ai tourné presque une heure à Coiffard avant de me décider sans conviction pour un roman de Russel Banks, Sous le règne de Bone[1] – je n’ai rien lu de lui. Rue Contrescarpe, j’ai croisé Nicolas, le copain de Jeanne, lui aussi de retour d’acheter un cadeau pour sa sœur de 22 ans. Je venais juste de penser que je n’avais encore croisé aucune connaissance. Mais j’ai été timide. Pas si étonnant peut-être de n’avoir pas croisé de copain plus tôt : le samedi, le centre-ville est plus jeune et populaire (de très jeunes filles qui brillent de tout leur éclat). La solitude affective m’a alors pesé.
Encore aujourd’hui je n’aurai rien fait (pour ma thèse) ; je n’arrive pas à me mettre à écrire. Je suis fatigué, aussi ; hier soir je suis encore sorti tard, avec Greg et Bérengère, Cédric et sa copine, et j’ai trop bu et fumé. J’ai plus de mal à m’en remettre à chaque fois. Là, mes mains tremblent encore, j’ai mal au ventre.
[1] Joris vient de me dire au téléphone que ce n’était pas une mauvaise idée, puisqu’elle part bientôt six mois dans la Drôme pour son stage (étudier la reconversion des exploitations laitières en agriculture biologique ; c’est le genre de choses qui la passionne — ça peut sembler bizarre au premier abord, mais je comprends).