Samedi 28 février 1998, Nantes, ville éternelle

Voilà bien de quoi illuminer la journée : je tiens en main mes places pour les concerts d’Ulan Bator le 27 mars, et de Tortoise et Gastr Del Sol le 28 ; je dois être un des premiers, mais vus que ce sera certainement complet bien avant le jour dit, mieux valait prendre ses précautions : j’ai trop mauvais souvenir du concert de Sonic Youth, où j’avais bien failli ne pas pouvoir aller, et des ennuis que ça avait causé. Les nouveaux programmes de l’Olympic ne sont sortis qu’hier, et au début, je n’en ai pas cru mes yeux : Tortoise est réputé jouer si peu que ça m’a paru impossible qu’ils viennent jusqu’ici — comme si Will Oldham faisait le déplacement. On les a découverts hier soir au Saguaro (bondé) Loïc, Mathieux, Joris et moi. Mathieux avait l’air contrarié, et la conversation n’a jamais pris son envol ; dommage, on ne se voit pas souvent ces temps-ci. Mais moi aussi, j’étais fatigué. J’ai l’impression de n’avoir de n’avoir pas mis le nez dehors de la semaine, de l’avoir passée penché sur mon bureau à écrire et à travailler ; aussi à fumer un nombre tellement grand de cigarettes que j’en suis dégoûté.