Vu ce soir avec Chepe un film portugais, projeté dans le cadre d’une semaine lusophone au Katorza : Ossos, de Pedro Costa. Bressonnien au possible, avec ses longs plans fixes et la lenteur des mouvements à l’intérieur du cadre, avec sa quasi absence de paroles, et ses acteurs non-professionnels ; au final, moitié chiant. L’histoire était des plus éthérée (difficile de s’y accrocher — la fin aurait pu arriver n’importe quand), les poses répétitives des personnages lourdement soulignées. La grande misère de gens dans un quartier de taudis en périphérie de Lisbonne, qui en devenait froide et fatigante. Un ouvrage d’esthète, resté trop loin de ce qu’il filme pour moi. Mais c’était beau.
Puis une bière rapide rue Scribe. Chepe m’a raconté qu’il comptait passer des concours d’enseignement en Espagne, qu’il voulait y retourner. Ça nous a amené à évoquer les histoires linguistiques du pays, en particulier la montée en puissance du catalanisme en Catalogne, qui fait qu’on est coincé pour pas mal de boulots si on ne parle pas catalan.