Sire, ne puis avoir nul rien !
PROLOGUE par l’assassin,
debout
le ventre gonflé
de café refroidi,
et des poignées de cigarettes
qui me coupent le souffle
une oreille distraite
au disque sur la chaîne, je
survole
ce livre
que je suis censé posséder
dans ses moindres détails.
Mais notre livre.
Mes
pensées vont ailleurs
à mes projets dans
une autre vie : puisque, c’est entendu,
ils ne verront
jamais le jour.
Une conception du monde harmonieuse
(plus qu’il n’y paraît),
tant elle est maintenant habituelle,
on ne peut
se plaindre à l’infini d’imperfections
sans passer pour pauvre radoteur.
Mais faite
de bric et de broc.