Un assez bon moment au Saguaro en fait (très enfumé, ça me piquait les yeux à la fin), avec Broerec et Céleste, un peu plus de deux heures d’agréable discussion ; sur l’art contemporain, et sa difficulté persistante à atteindre le public ; sur les films de Kubrick[1], Night of the demon de Tourneur, la littérature policière, la musique. Pas trop de blabla de garçons, donc. Ça repose. Avant de partir, j’avais eu au téléphone Bérengère, puis Paul, arrivé entre-temps dîner chez elle (au Mans).
Fin mars, printemps ; le printemps de fleurs touche même déjà à sa fin, tout aura passé comme un songe. J’ai cueilli une fleur de magnolia dans l’ancienne rue d’Audrey en rentrant, mais elle est déjà flétrie ; la semaine passée, j’avais eu un scrupule à en prendre une, lorsque les arbres en étaient couverts. J’aimerais connaître la volupté des Japonais face au spectacle des arbres en fleur, mais je me fais avoir chaque année. Je me fais sans cesse avoir par le temps.
[1] J’ai parlé de Full Metal Jacket comme si je l’avais vu.