Arrivé hier en soirée avec Joris, qui est reparti aujourd’hui vers deux heures. J’aurais dû me mettre au travail, j’ai emporté tout ce qu’il faut pour ça : mais je n’en ai pas encore eu le courage. Je me sens extrêmement fatigué, et on jugera qu’il n’y a pas vraiment de raisons. Passé plutôt l’après-midi à lire Le Colonel Chabert, œuvre courte, au charme insidieux. Je n’avais pas lu de Balzac depuis longtemps. Je m’étais installé à la table, le dos au velux, qui découpait sur la toile cirée un soleil humide. Je voudrais passer les heures à ne rien faire. Qu’il n’y ait nulle échéance.
Soixante-dix heures de solitude totale en perspective.