Aujourd’hui encore je n’ai rien fait ; je n’arrive vraiment pas à m’y mettre. J’ai écouté des disques avec Fred l’après-midi ; dont une chanson magnifique, une reprise d’un classique parisien du début de siècle, « Moulin Rouge », par Rufus Wainwright, qui est belle à pleurer. Et c’est sans mentir, je n’ai pu me retenir d’éclater en sanglots lorsque je l’ai découverte ce matin sur la compilation d’été des Inrocks.
À défaut de travailler ma thèse, je pourrais écrire, mais je n’en ai même pas envie (ça revient périodiquement, vous avez remarqué). Je suis fatigué de raconter, parce que ce n’est pas toujours nécessaire, et que quelque chose en moi se charge de faire le tri entre ce qui doit entrer ici et ce qui ne serait qu’une bête mise à plat de mes journées — je veux le croire (ce qu’on vit et ce qu’on écrit, ce n’est pas tout à fait la même chose). Je ne parlerai donc pas en détail de ma petite soirée d’hier dans la petite branchitude nantaise (terminée après trois heures ici avec Ermold à boire de la pálinka en écoutant Kraftwerk et discutant de vieilles revues de cinéma des années 70 que j’ai empruntées à Papa — laps de temps pendant lequel Marie-Charlotte (vraiment dingue. Ou super jalouse) a cherché à le joindre une bonne dizaine de fois sur son portable). Comme je n’ai rien dit de notre virée au festival de cinéma de La Rochelle la semaine dernière, et comme je n’ai rien dit non plus du weekend chez Xavier et Claire ou de la soirée chez Chepe il y a quelques semaines en compagnie de sa copine (charmante) franco-algéro-catalane, désormais sa colocataire à Barcelone. Des bribes en reviendront peut-être en surface.