Une borne d’incendie d’un rouge
terne
la pelouse drue
a quand même besoin d’arrosage
au fil de mes pas
de lourds tilleuls desquamés
me pilonnent l’estomac.
Parfois sur cette route
je tangue,
lorsque j’ai trop bu
aujourd’hui c’est ma tête
qui ne veut plus penser
je suis à fleur de mes yeux
nulle image nulle chanson nulle gloire rêvée
n’amoindrit le choc
élastique
des semelles
par endroits le bitume
porte les traces
des mâchoires
d’acier
des machines :
c’est l’été, la ville est en travaux.
Comment trouver sa place
dans un monde qui souffle
d’en demander trop ?
Comment suivre
guidé
par l’insatisfaction
— si ce n’est précédé ?