Bon, j’en suis à quatorze pages ; j’évite (autant que possible) de me demander si je serai dans les temps. Là, ça va à peu près parce que j’ai dégrossi la partie tout le reste de l’été. C’est d’ailleurs la difficulté, une grande partie du travail, si ce n’est l’essentiel, se fait sous la surface, et c’est terriblement angoissant. Enfin tant que j’avance, je me pose moins de questions, je suis plus le nez sur ce que je fais. Et puis de toute façon, ce n’est pas nouveau que je suis cyclothymique : la question est de savoir si le mouvement général est en ligne droite (si donc rien n’a changé), ou s’il est tout de même en ligne ascendante. Je n’ose pas penser que ça puisse descendre… Je n’arrive quand même à travailler que vers le soir, à partir de cinq heures, jusqu’à dix ou onze heures, ça dépend des jours ; le matin, je suis très inefficace. Le problème est que je travaille donc sur l’horaire dévolu aux sorties… (je ne vais pas rester enfermé un an entier). Pour le moment, ça va, les sollicitations sont peu nombreuses. Mes contacts principaux sont téléphoniques, une longue conversation avec Mathieux dans l’après-midi, un coup de fil de Chepe ce soir depuis Huesca (il faudrait que je lui envoie quelques commentaires sur les poèmes qu’il m’a donnés avant de partir, mais je n’ai pas encore trouvé la disponibilité d’esprit pour le faire).
Le clip que Joris a fait pour Loïc est passé sur M6, il me l’a appris tout à l’heure, et il doit repasser au moins une fois : bonne nouvelle. Tiens, pendant que j’y pense, Victoria a accouché, il y a une quinzaine de jours ; je l’ai appris samedi par la bouche de Joris, mais je n’ai tellement plus de rapports avec elle que ça m’était sorti de la tête. C’est un garçon, qu’elle a prénommé Luigi… Je dis « elle » parce qu’il me semble bien que c’est le prénom de son père, et qu’il s’appellera de toute façon Rizzo comme elle. Ce bébé, elle l’a vraiment fait pour elle, et elle ne doit pas trop compter sur la pérennité de sa relation avec son mec. Il y avait peu de chances qu’il en soit autrement. Bon, tout ça, c’est de l’information brute. Ce serait plus intéressant que je laisse plus de place à de la réflexion. Ce ne serait pas difficile, vu que des réflexions, et de tous ordres, il m’en vient sans cesse à tout moment de la journée : mais c’est une chose de les penser et une autre de les écrire. Elles vont, elles viennent ; et j’ai l’impression qu’elles paraîtraient un peu ridicules sur le papier, même si je ne crois pas qu’elles le soient en elles-mêmes (la plupart, je veux dire). Est-ce parce qu’elles seraient privées de leur contexte ?