Levé à sept heures et demie pour emmener les parents à la gare : ils partent une semaine à Venise (cadeau de leur anniversaire de mariage en août dernier), puis rue Saint-Pierre, à l’appartement, pour réceptionner un colis : matelas plus bibliothèque. L’appartement est vraiment sombre, tout de même…
Avancé mes caisses en écoutant Papa M, mais pas assez vite, j’étais loin d’avoir terminé au moment de l’arrivée de mes acolytes. Loïc, arrivé le premier en a profité pour faire une rapide écoute de Man qui a tourné illico à la descente en règle ; et c’est vrai que leurs tentations « classicisantes » sonnent un peu béotien, entre fond de tiroir de Satie et autres tentatives datées (selon Loïc : je ne me sens pas assez compétent pour parler de ça précisément). Mais pour accompagner un film, je persiste à penser que c’est tout à fait le style de musique qui convient. Ensuite, déménagement, assez rondement mené, avec Philippe, Matt, Broerec, Ermold, Fred (et son break) et Joris, arrivé très en retard et qui nous a surtout regardé. Un amoncellement de caisses au deuxième étage du 3, rue Saint-Pierre. Que je n’ai pas commencé à déballer ; j’ai à peine eu le temps d’aller acheter un tuyau de raccordement de ma gazinière au gaz de ville que Greg est arrivé. Discuté une heure, en fumant (pour moi) beaucoup trop de cigarettes ; parlé de mon rapport très délicat avec Florence (jamais un instant le doute à notre sujet ne me quitte), et du fait — qui l’a surpris — qu’elle a une fille de six ans et demie ; pour la première fois aussi j’ai parlé du fait que son père est le-chanteur-super-branché-du-moment. Mais que ça me gêne ou pas, franchement je n’en sais rien ; j’ai plutôt l’impression qu’il me faut prendre le moindre prétexte pour justifier que je ne ressens en rien le grand amour alors que je l’avais espéré si vivement[1]. Je l’ai laissé partir à Trentemoult chez Bérengère (Stéphanie Fontaine et son copain y étaient aussi, ai-je appris par Fred dans l’après-midi), pour aller moi chez Philippe et Emmanuelle. Puis à la crémaillère de Séverine et Alex – Séverine la sœur de Stéphanie (pas la même : l’autre) : soirée où nous sommes (comme souvent, mais je ne m’en fais pas un reproche) restés entre nous, et où j’ai pas mal bu. Rentré après trois heures.
[1] J’en viens, pour me rassurer, à expérimenter les moindres possibilités de désir chaque fois que les plus ténues se présentent ; mais je n’arrive plus à ressentir grand-chose à aucun moment. Je ne comprends pas ce qui m’arrive ; mais ça me fait flipper.