Journée fatigante à Saint-Nazaire (les étudiants m’ont semblé peu intéressés : libre à eux, mais c’est désagréable) ; j’ai à nouveau dormi le midi — cette fois, je ne suis pas allé jusqu’à Guérande pour ça, je suis sciemment allé sur le petit parking à côté du tumulus de Dissignac[1], à quelques minutes en voiture.
Mathieu, Jennifer et Joris passés vers dix-neuf heures, pour discuter entre autres du concert de Loïc au Flesselles pour la sortie du disque, probablement vers le 10 mai (en fait, ni lui, ni Matt n’ont l’air bien chaud pour ce projet : tant pis, on s’est trop engagés pour pouvoir arrêter) — Joris pour chercher l’argent que je lui prête pour s’acheter un nouveau disque dur. Puis chez Florence, migraineuse, avec un crochet par le Tôkyô pour acheter un plat de sushis à emporter : je savais que ça lui ferait plaisir. Elle m’a montré les fanzines qu’elle réalisait il y a dix ans : des petits trucs bien faits et très cryptos, typiques de l’époque ; c’est ce qui lui a fait entrer en contact avec tout le petit monde du rock indépendant en France et ailleurs (elle a bien connu la copine de Colm O’Ciosog, alors batteur de My Bloody Valentine, m’a-t-elle dit ; est amie avec Valérie Leulliot d’Autour de Lucie ; a chanté sur un album du groupe écossais BMX Bandits, etc. et sans doute rencontré le-chanteur-célèbre-(enfin-dans-le-tout-petit-milieu…) à ce moment) ; dans ces temps-là, je sortais à peine de ma période cold wave – même si j’étais déjà assez éclectique, et malgré des trucs comme The Wedding Present, The Jesus & Mary Chain ou Isn’t anything de My Bloody, qui m’obsédaient –, je suis resté à la traîne de toute l’émergence de la pop indé dans la seconde moitié des années 80. Je n’ai jamais su être à la pointe nulle part. Ce qui n’a pas beaucoup d’importance, soutient Florence avec raison. Mais qu’elle ait su le faire m’impressionne. En fin de soirée, retour chez moi faire l’amour et dormir. Elle m’a bien plu aujourd’hui.
[1] Un monument imposant ; trop aménagé.