Au réveil, sorti acheter des viennoiseries, puis travaillé un peu en attendant que Florence sorte du sommeil, toute chiffonnée. Nous devons nous quitter vite, je prends le tram pour aller au Pont. C’est un drôle de jour pour le faire, mais Joris et moi allons au théâtre cet après-midi au TNB : Porcherie de Pasolini, mis en scène par le fameux Stanislas Nordey. Pas de quoi rire a priori (je ne connaissais de la pièce que la fin, à vrai dire). Mais une mise en scène qui s’est révélée très très prenante, dépouillée, avec des acteurs qui, même dans les dialogues (la pièce compte de nombreux monologues) ne se rencontraient jamais, demeuraient étrangers les uns aux autres — ne parlaient que sur un ton à la fois neutre et très outré, et accompagnaient de gestes secs la scansion des phrases. Impressionnant. Ensuite un verre au bar du TNB, avec Sylvette, très agréable et en beauté, et une de leurs connaissances ; mais j’étais crevé, j’aurais préféré rentrer sans attendre.
Le soir chez Florence. Nous n’avons pas fait l’amour. J’ai à nouveau essayé de me justifier ; peine perdue, bien sûr.