Dimanche 26 mars 2000, Nantes

Réveillé à midi pour vite m’apercevoir qu’il était déjà plus d’une heure : changement d’heure dans la nuit d’hier, complètement oublié (je n’écoute plus beaucoup les informations). Au téléphone, récit de nos fins de soirées mutuelles avec Ermold.

Défilé de la Mi-Carême toute la journée dans le centre ; les sons tonitruants des fanfares ou de prétendues écoles de samba ont ricoché toute la journée dans ma rue. Comme prévu, promenade avec Florence, la petite Anna et une copine de Florence assez transparente jusqu’au Jardin des plantes ; il faisait un froid acide de début de printemps, et une averse nous a surpris sur le chemin du retour. Tout ça, il faut le dire, n’avait aucune espèce d’intérêt, et j’ai passé le temps à amuser Anna en faisant semblant d’y croire (manière d’intéresser la mère par la bande). Quel était mon rôle dans cette scène ? Ermold pense que j’ai eu tort, il faut couper tous les ponts : sempiternel problème des queues de ruptures, qu’on peut voir à l’œil nu longtemps après le moment lui-même où elles se sont produites. Surtout comme elle est encore pleine de son chanteur – sa sœur a confié à Ermold qu’une fois la séparation faite, elle continuait d’en parler à tout bout de champ, et que ça semblait l’énerver. Moi, et ça me fait chier, il n’y a aucune fille qui a du mal à m’oublier.

À LU concert de Third Eye Foundation. Intéressant ; mais ça pâtissait de ce que les places étaient assises. À la sortie, rencontré un mec que je connaissais au lycée (je crois), toulousain depuis des années, et venu voir le festival : Olivier. Réflexions de Mathieux sur le peu de Nantais dans le public de ce festival récupéré, par l’argent du CRDC, de Nevers où il avait été créé. Quelques verres avec Ermold et lui avant de rentrer — problèmes de VidéOzone, et mon incapacité comme organisateur. Rentré, ennui sidéral. Et grosses difficultés à trouver le sommeil.