Cherché toute la matinée un texte à donner à résumer aux étudiants de médecine, sans en trouver un correct (de plus en plus exaspéré par ce temps perdu à ne pas travailler, et beuglant comme une vache tout seul dans mon appartement). En désespoir de cause, sorti acheter de quoi résoudre le problème ; mais surtout revenu avec des livres de littérature — des romans français contemporains, ce n’est pas si souvent. Et puis j’ai commencé à en lire un en buvant du thé (Nuage rouge de Christian Gailly : un écrivain de Minuit, au style caractéristique de la maison ; phrases courtes — parfois, c’est un peu agaçant, il y a comme un petit air de ne pas y toucher — mais une construction de récit très destructurée qui entretient le suspense avec efficacité ; intéressante du point de vue narratif).
À neuf heures au bar, prétendument pour discuter de VidéOzone ; j’ai bien pris un rendez-vous avec le collectif musical avec qui on compte faire la performance, dont deux membres étaient là par hasard (et d’après Ermold, je me suis un peu trop avancé en promesses — mais son ton de commandement commence à me faire sérieusement chier) ; pour le reste, ça n’a été qu’une soirée classique, à trois avec Radulphe, et un Ermold qu’on a surtout écouté raconter ses histoires, comme d’habitude. Pas désagréable, mais ça sentait la rengaine, et ça fait que, même rentré avant minuit et demie, je ne me mettrai pas au travail ce soir : si j’ai tapé dix lignes de ma production d’hier, c’est bien tout, aujourd’hui. Le résultat, c’est simplement que je n’irai pas à Redon voir Tank et Labradford samedi, et, si possible (mais il ne faut pas trop en promettre) ne sortirai pas demain soir non plus.
En rentrant, un message de Florence tellement long qu’il avait à nouveau bloqué mon répondeur. Difficultés à m’endormir (j’en ai profité pour terminer le roman) ; j’avais déjà repris l’habitude de ne plus le faire seul. Comme je déteste maintenant cette chambre haute et glacée !