Lundi 15 mai 2000, Nantes

Encore une journée speed, où je n’aurai pas mis le nez dans ma thèse (si on ôte que je suis allé chercher des bouquins à la BU, mais on ne peut pas dire que cela soit travailler). Ermold ne facilite pas les choses, tant tout est pour lui vite catastrophique — même si des vraies difficultés se dressent en effet devant nous, et qu’il faut se démultiplier en petites conneries mangeuses de temps et d’énergie[1].

Très mal dormi cette nuit, alors que je me suis couché mort de fatigue ; et sorti de mon sommeil par le rêve que j’étais poursuivi par des gens qui cherchaient à me violer (un garçon et une fille séparément — j’avais confusément l’impression de les connaître). Il me fallait courir comme un dératé dans un appartement immense, boucler des portes derrière mon passage, mais j’étais toujours près de me faire rattraper ; et évidemment, j’étais en chaussettes. Je crois qu’à la fin, il y avait même Javier – je me demande ce qu’il foutait là – qui poussait pour que je me rende. Un vrai film d’angoisse. Ce qu’on doit appeler un cauchemar, je suppose.

[1] Et jouer avec nos insuffisances — comme, pour moi, l’angoisse irraisonnée de devoir peut-être conduire un camion. J’ai tout fait pour ne pas avoir à m’en charger.