21.VII.00 (2)

Le sang coule, paraît-il

n’est-ce pas plutôt

la bile amère, les glaires

et le fangeux résidu

des nourritures trop lourdes ?

Quelle faim nous habite

et nous ronge,

tant, que rien ne sait l’assouvir ?

Et tant d’assoupissements nauséeux

dans les mauvais chemins !

C’est l’été mais l’outre

de mon ventre est pluvieuse

elle dégouline comme siffle

ma poitrine venteuse

d’une vaste carrefour dans une ville des Grands Lacs,

et coincée comme un volet de bois sec,

aux peintures écaillées d’une vieille inoccupation.

Tout espoir de victoire se résume

à faire un meilleur score que la veille

au flipper sur mon ordinateur, à tenir encore une heure.

Aujourd’hui (mais il faut craindre qu’hier

ce n’était pas différent)

tout est si bien imité.