Le sang coule, paraît-il
n’est-ce pas plutôt
la bile amère, les glaires
et le fangeux résidu
des nourritures trop lourdes ?
Quelle faim nous habite
et nous ronge,
tant, que rien ne sait l’assouvir ?
Et tant d’assoupissements nauséeux
dans les mauvais chemins !
C’est l’été mais l’outre
de mon ventre est pluvieuse
elle dégouline comme siffle
ma poitrine venteuse
d’une vaste carrefour dans une ville des Grands Lacs,
et coincée comme un volet de bois sec,
aux peintures écaillées d’une vieille inoccupation.
Tout espoir de victoire se résume
à faire un meilleur score que la veille
au flipper sur mon ordinateur, à tenir encore une heure.
Aujourd’hui (mais il faut craindre qu’hier
ce n’était pas différent)
tout est si bien imité.