Vendredi 27 juillet 2000, Nantes

Réveillé la gueule dans le cul, crevé toute la journée ; mais chaque fois que j’ai voulu aller faire la sieste, j’ai été interrompu. Chez le docteur Moreau, avec qui j’ai fini par revenir sur mon enfance en Dordogne et nos jeux là-bas, avec Joris, et il doit vraiment y avoir quelque chose là-dessous parce que les larmes me sont à nouveau venues aux yeux et je n’ai pas pu continuer — ça se produit à chaque fois que j’en parle. J’ai grignoté quelques conneries, et Sonia a sonné, elle a voulu qu’on baise, mais elle m’a vraiment dégoûté, et en plus elle avait son air de chien battu et je n’ai pas pu ; je me suis à nouveau dit qu’il fallait couper tous les ponts. Ensuite à la Park Galerie décrocher l’installation de Marion Lachaise, avec Ermold et Bohémond, mes deux compagnons bras-cassés. Revenu chez moi pour accueillir Xavier et Claire et leurs deux mômes (un Léo survolté). Pris un apéritif avec Bérengère. Lorsqu’ils ont été partis, fait venir Sonia, elle voulait me parler de quelque chose d’important, m’avait-elle prévenu dans l’après-midi. Je n’ai pas bien compris de quoi il s’agissait, mais en filigrane, elle posait plus ou moins la question de notre relation. Il a fallu que je mette les choses au clair. Je ne pensais pas qu’elle était si accrochée à moi ; elle a pleuré tout ce qu’elle a pu. Mais j’ai bien fait de le faire, voilà un malentendu réglé pour de bon : j’espère ne plus avoir à évoquer son nom ici. Puis, après avoir écrit une petite lettre à Père, terminé dans un bar avec Greg, Bérengère et Cédric — une fin de soirée sympa, plutôt amusante ; je me suis senti délesté.