Journée de pas grand-chose. Peu travaillé, fait la sieste en fin d’après-midi (comme quoi je suis vraiment fatigué). Le docteur Moreau m’a dit que je n’étais pas assez pervers — mais comme les médicaments me coupent la libido, je ne risque pas de l’être trop ces temps-ci. Le soir, sorti boire un verre avec Béatrice Masson et son mec (hier soir, je m’étais arrangé pour dire que j’étais déjà pris). Avec Ermold, revenu à Nantes pour la journée. Heureusement peut-être, parce qu’il a pas mal alimenté la conversation, comme d’habitude. Mais c’était agréable. Avec également Radulphe et Adalard, revenu de Paris pour une semaine. Longue discussion sur l’édition, puisqu’il va bientôt être correcteur, et que Béatrice dirige une petite maison d’édition — de beaux bouquins. Au final, longue soirée dans les bars (comme il faisait froid, il fallait bien boire, et puis j’étais dans un jour à boire), terminée à l’Algodon en passant par le Bar du coin, où j’ai longuement discuté avec Gwendal, le batteur de Dead Language, qui m’a raconté qu’il était en train de terminer un roman (je ne savais pas qu’il écrivait) ; je parlais fort, avec la conscience d’avoir la gorge irritée par les cigarettes que j’allumais les unes à la suite des autres. À l’Algodon, j’étais bourré et j’en ai eu vite marre. Rentré par le Petit Jardin, traversé par la vague et tout à fait irréelle idée de me faire draguer par un pédé. Comme quoi, la perversion…
Commencé à lire Journal of the Plague Year de Defoe, un livre tout à fait XVIIIe siècle. Radulphe, lorsque je l’ai évoqué, s’est tout de suite exclamé que c’était un de ses préférés, qu’il l’avait lu « au moins quinze fois » (il prononçait d’ailleurs, de manière enfantine « Defoé »). Et quand j’ai dit que c’est Pepys qui m’y avait amené, j’ai appris qu’il en était aussi fan. Plutôt rare.