Dimanche 6 août 2000, Nantes tard

Déjeuner au Pont, pour le retour de Mady (elle est en vacances), avec les fraternelles prises de bec habituelles — qui me touchent néanmoins peut-être un peu plus que Joris et Madeleine, quoique je ne sois pas le dernier à leur lancer des piques ; on se charrie beaucoup, soit entre nous, soit, en bloc, contre les parents. C’est notre mode de fonctionnement : l’ironie — mais l’ironie sans trop de conséquences. En nous ramenant en ville, Papa nous a montré à Joris et moi l’avancement des travaux dans mon ancien appartement, qui sera bientôt loué.

Chez moi, rien fait ; j’étais un peu lourd, et fatigué d’une nuit précédente encore courte (je suis juste allé chez Joris, on a regardé la télé et joué au flipper en buvant du vin blanc, mais je suis rentré tard). Dormi un peu, puis papillonné entre la biographie de D. H. Lawrence en tête de l’édition de ses nouvelles complètes (je lis presque plus volontiers ce genre de truc que les livres eux-mêmes ces temps-ci), des articles archéologiques et des recherches au hasard sur internet. Aucune envie de me mettre au travail, et la perspective de le faire demain me navre. Mais je suis déjà extrêmement en retard. Enfin je crois l’avoir déjà écrit.