Mercredi 13 septembre 2000, Nantes

La lecture de Ponge me fait penser que ma propre poésie n’est pas bien intéressante. Ce n’est pas une question de qualité intrinsèque, si tant est que ça existe et qu’elle en ait. Mais elle n’a guère de fond ; aucun arrière-plan ne la relie à des interrogations contemporaines, sur le genre poétique ou, plus largement, sur ce que signifie écrire — sur quoi, comment, pourquoi, etc. Des écrits d’introspection purement lyriques, et qui plus est circonstanciés, même si leur portée peut s’étendre : presque du sensationnisme.