Malade. Je suis pris de légers vertiges, avec l’impression de flotter à quelques centimètres au-dessus du sol. Grande fragilité. Accepté pourtant d’aller au vernissage du FRAC — dans leurs nouveaux locaux à Carquefou, tellement loin que je me demande qui pourra bien y mettre les pieds. Pas vu l’expo (rien à battre) ; mais buffet, et beaucoup à picoler. Tellement bu qu’on a fini par voler des plats entiers de (mauvaise) salade composée, poursuivis par les agents de nettoyage qui hurlaient, et qu’arrivés sur le parking, on les a balancés sur nos propres voitures sans même nous en rendre compte… Des dizaines de connaissances en plus de ma bande, tous les habitués de ce genre de petit raouts — Melpomène avec son mec, Béatrice Masson avec Jean-Louis Pérez, Bohémond et Grete, la glaciale Yamina, Sylvia et Lorraine, Emma Peel, Sorin, etc. Pas mal de temps à chercher mes mots en anglais avec Rudolf Pascika, un artiste invité plusieurs fois par Jolicœur à la Park Galerie, saouls l’un et l’autre on a monté de projets grandioses qui ne verront jamais le jour.
La fête était minable, comme la soirée de fermeture avant les vacances, même si je m’y suis plus « amusé ». Bouffe médiocre, chapiteaux, pousse-disque sans intérêt. Le milieu de « l’art contemporain » se vautre dans sa propre misère. Dansé. Cherché à attirer l’attention de Sylvia, attirante dans sa robe légère qui lui moulait les formes. Mais si je ne sentais pas les copains faire leur possible pour convaincre Charles le Mauvais d’y aller, pas sûr que je ne penserais même à la regarder.