Samedi 23 septembre 2000, Nantes

Une autre belle journée. Levé sans trop de difficultés, et allé au yoga. Cet fois-ci j’ai eu le prof en titre, homme élancé (chacun de ses muscles est dessiné avec précision sous la peau), et qui semble doux. Longue conversation avec Florence en début d’après-midi, avec pour point de départ les ennuis de couple de Melpomène : celle-ci a l’air de vouloir y mettre un terme.

            Un poème de René Char pour accompagner mon après-midi :

LA COMPAGNE DU VANNIER

          Je t’aimais. J’aimais ton visage de source raviné par l’orage et le chiffre de ton domaine enserrant mon baiser. Certains se confient à une imagination toute ronde. Aller me suffit. J’ai rapporté du désespoir un panier si petit, mon amour, qu’on a pu le tresser en osier.