Hier soir sorti un peu avec Cédric, Greg et Berry dans un bar de jeune. Je plais à Bérengère — ce sont des choses qui se sentent ; elle ne me déplaît pas : mais il est tacitement établi qu’il ne se passera jamais rien, et c’est pourquoi nous n’y pensons pas plus que ça.
Une fois rentré, continué de travailler, jusqu’à quatre heures du matin passées. Beaucoup écrit (12700 caractères, ce qui doit être pas loin de mon record), mais toujours avec difficulté.
La conséquence est que je n’aurai rien fait aujourd’hui. Déjà ce matin, déménagement de Clément et Hélène — auquel je suis arrivé en retard, vu que j’ai été incapable de me réveiller avant onze heures ; de retour vers cinq heures, je me suis couché pour une sieste lourde. Mais je me suis clairement rendu compte hier soir en allant au café qu’il était nécessaire que je modifie radicalement mon rythme de vie si je voulais conserver des chances de finir dans les temps. Cet été, je pensais naïvement que je cesserais mes sorties à la rentrée à cause de la conscience de l’enjeu, mais en fait, j’ai été dehors autant qu’au printemps : presque tous les soirs de la semaine — et souvent pour picoler (alors qu’il faut que j’assume tous mes cours à côté, et que ce n’est pas fini, puisqu’à ceux que j’ai déjà va s’ajouter Paviot en janvier). Ça ne peut plus durer.
Cela dit, je suis quand même allé au festival des Inrocks ce soir avec Philippe. Avant, au retour de chez Clément et Hélène, je suis passé faire un tour à la FNAC acheter l’album de Godspeed you black emperor![1], mais je me suis fait avoir par les têtes de gondoles à la sortie des escalators, emplies de rééditions de jazz à 59 F : j’ai pris Straight, No Chaser de Monk, Kind of blue de Miles Davis, et Head Hunter, un album de Herbie Hancock de 73, très electro jazz funk (j’ai reconnu plusieurs passages que j’ai déjà entendus samplés ailleurs), assez enthousiasmant sur une première écoute — notamment à cause du grand retour en vogue de ce qui sonne funk seventies.
[1] Quatre longues plages sur un double CD ; musique instrumentale à la fois ambient et plutôt bizarre, un peu dans le genre de Mogwai ou du premier album (qui ne date pas d’hier) de Drop Nineteens, mais sans le côté pop — beaucoup de guitare très réverbée, et des bruits de nature diverse. A priori intéressant. Je n’en avais pas écouté une note, mais les critiques en qui j’ai confiance m’ont (comme souvent) déterminé.