Dimanche 13 février 2000, Nantes

Dormi au Pont, pour fêter à midi l’anniversaire de Madeleine (déjeuner notamment d’une épaule d’agneau en cocotte digne des grands chefs d’œuvre esthétiques) ; trop mangé comme d’habitude : j’ai dû me faire longuement vomir en début de soirée pour ne pas passer une nuit trop infecte. Quelques cartons, puis chez Florence à pied. Elle m’a plu. Regardé Les Poings dans les poches, le premier film de Marco Bellocchio (1965), histoire — scandaleuse à l’époque — d’un psychopathe épileptique qui détruit consciencieusement sa famille (il commence par pousser sa mère aveugle dans un ravin), mise en scène sous une forte influence Nouvelle Vague, avec en particulier de magnifiques scènes d’extérieur : une excellente surprise. Ensuite baisé intensément. Florence se montre très angoissée à l’idée de devoir partir loin pour son travail et que je ne la suive pas[1], mais je crois que sa décision est maintenant prise ; elle cherche dans le Sud, ou à la montagne (mais comme elle n’a que peu voyagé, cela reste pour une bonne part du domaine du fantasme).

[1] Je n’en ai pas l’intention ; même lorsque je terminerai mon poste actuel, abandonner tout mon milieu, mes amis, VidéOzone pour me retrouver en huis-clos avec elle ? perspective effrayante — il y a toutes chances que ça tourne mal aussitôt.